Critique : The Living and the Dead (2008) (Simon.R)

Synopsis : Proche de la faillite, l’ex Lord Donald Brocklebank est contraint de vendre son immense château où vivent sa femme et son fils schizophrène James. Cependant, sa femme tombe gravement malade et doit être surveillée toute la journée par une infirmière. James veut absolument prouver à son père qu’il est un adulte responsable. Et c’est alors, en essayant de faire de son mieux, qu’il enferme l’infirmière hors du château. Alors que l’état de sa mère empire, James est envahi par le stress de la situation. Sa capacité à s’occuper de sa mère suit alors le même chemin que son état mental : une folie où se mêlent réalité et fiction.

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Il faut tout d’abord savoir que ce bijou britannique n’est pas un film d’horreur mais un pur drame psychologique dérivant parfois dans l’expérimental.

Une chose est sur, jamais la schizophrénie et la maladie mentale n’a été aussi bien représenté. On a ici une œuvre totalement poignante et hallucinante qui nous emmène dans le trip de cet homme schizophrène ainsi que dans tous ses délires. Réalité alternative, confusion totale, non sens absolu…Le spectateur lui-même se retrouve embrouillé et troublé. On suit progressivement la décadence de cet homme (dont l’acteur est juste hallucinant) pour aboutir dans la folie totale. C’est subtile, dérangeant, viscéral…Je me suis vraiment pris une claque dans la gueule pour tout vous dire !

Nous noterons aussi l’esthétisme du film particulièrement soigné ainsi que cette audace à traiter ce sujet avec un tel réalisme hors de toutes conventions cinématographiques (ce qui pourra surement rebuter certains spectateurs).On peut reconnaitre quelques similitudes avec Angst bien qu’ici, tout réside dans le cocon familial. Et malgré les actions du personnage principal, on arrive à ressentir de la compassion pour celui-ci totalement inconscient de ses actes.

Voilà une œuvre qui donne longuement à réfléchir et qui ne laisse pas de marbre…