Critique : What is it ? (2005) (Crispin Glover)
Synopsis : What is it ? C’est un ahurissant, déconcertant, surréaliste,sombre, parfois comique et absurde de l’esprit visionnaire de Crispin Glover racontant les luttes internes et externes d’un jeune homme trisomique face à des méchants et des démons sur plusieurs plans.
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Alors que nous connaissons uniquement Crispin Glover comme acteur jouant dans des films plutôt connus comme Retour vers le futur où il incarne George Macfly, la plupart ignorent sa carrière parallèle de réalisateur.
Il faut bien avouer que celle ci est particulièrement différente de sa filmographie d’acteur pour la premiére raison qu’il n’utilise quasiment que des acteurs handicapés mentaux (surtout trisomiques).
What is it ? Traduit de manière quelque peu absurde mais juste la psychologie, la vision des choses et le subconscient d’un jeune adulte trisomique. Grispin Glover dit faire ce film dans le but de montrer que les trisomiques ont eux aussi une manière bien à eux de penser et qu’ils peuvent ressentir des sentiments. Le personnage principal ayant comme meilleur ami un escargot avec lequel il s’adonne à un amour passionnel ainsi qu’à des relations sexuelles nous fait part des deux faces de son esprit. La réalité, où on l’aperçoit épanouie entrain de faire l’amour en rollers avec une autre jeune femme trisomique sur la 9éme symphonie de Beethoveen (là on se dit qu’ils ont massacré le morceau) et le subconscient, qui lui se présente sous forme de passages oniriques mis en place telle une scène de théâtre. Des personnages avec des masques d’animaux, nu faisait toutes sortes de pratiques sexuelles.
Et comme Grispin aime intégré un peu tous les sujets dans son œuvre, nous avons aussi droit à une métaphore du nazisme représentant les « autres » (les gens normaux) comme une dictature morale. C’est parfois un peu confus et notre réalisateur s’égare légèrement mais certaines scénes plutôt dingues viennent tout de suite ravivées l’intérêt du film. Une esclave avec un masque d’éléphant s’amenant nue, à 4 pattes, et masturbant un homme handicapé mental se trémoussant dans un coquillage géant.
Le sujet principal est le jugement sur la différence mais il faut bien avouer que malgré quelques métaphores biens trouvées (celle du coquillage ou de l’escargot) Grispin divague parfois inutilement. Toujours pour rester dans les lois de l’absurde, les différents trisomiques s’agressent souvent entre eux en se frappant (les coups sont d’ailleurs un peu trop simulés) ou en se jetant des pierres, et leur manière de faire est assez tordu. Mais dés lors qu’un étrange protagoniste au visage maquillé (soi-disant spécial et mystique) de noir et blanc habituellement dans la psyché du personnage principal fait son apparition dans son monde « réel » certaines choses changent.
En réalité, ce film est le premier volet d’une trilogie (toujours sur les trisomiques) qui est succédé par Everythings if fine et It is mine.
Hormis quelques scénes sanglantes ou sexuelles assez rares, ce film est surtout déconcertant par son étrangeté lui faisant figure d’un bel OFNI grillant le cerveau du spectateur. Imaginez le dessins animé de téléchat le plus glauque mixé à un drame psychologique moderne avec des handicapés mentaux. Ça donne What is it ?
Vous pouvez aussi imaginer un équivalent de Trash humpers (de Harmony Korine) mais avec des acteurs ayant réellement la pathologie qu’ils jouent. Glauque hein ?
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