Etrange festival (2022) (Jours 1 et 2) (Assault, L'étrange histoire du coupeur de bois)
Démarrage de l'Etrange festival pour cette année et déjà nouvelle exploration d'un cinéaste repéré par l'événement depuis quelques années, il s'agit d'Adilkhan Yerzhanov.
Digne représentant du cinéma Kazakh peu mise en avant sur la scène internationale, ce réalisateur prolifique nous livre un nouveau long-métrage dont le titre n'est pas sans nous rappeler une œuvre culte du maitre Carpenter. On remarquera que le scénario entretient par ailleurs certains points communs : une école au fin fond d'une ville enneigée et inaccessible prise pour cible par des terroristes armés aux motivations inconnues.
Mais à l'inverse du film culte de Big John, la majorité des protagonistes décident de s'excentrer de l'école avant d'apprendre que certains enfants se trouvent encore à l'intérieur. Ainsi, toute la mise en scène tourne autour des digressions et idées des adultes pour libérer les enfants de l'emprise des terroristes. Une dimension comico-grotesque se développe tout en conservant un sérieux (toutefois assez cynique) sur la situation jusqu'à l'assaut final.
Si ce nouveau film de Yerzhanov propose des idées intéressantes et un concept qui fonctionne, les digressions s'étendent trop et tendent à impatienter le spectateur sans but précis autre que le "final" certes réussi mais qui ne constitue pas l'intérêt total du film.
Fable philosophique qui ne cache pas son ambition, "L'étrange histoire du coupeur de bois" narre l'histoire d'un village heureux perturbé par quelques événements qui mènent soudainement tous ses habitants dans la tristesse et la dépression. Le cinéaste Finois Mikko Myllylahti interroge ainsi le spectateur sur sa notion du bonheur mais ne parvient pas réellement à le captiver. Certains enjeux manquent d'éclaircissement et le fil conducteur reste trop flou pour véritablement capter ce que l'histoire pourrait avoir à offrir et se restreint à ses réflexions (certes intéressantes) qui peinent à absorber complétement dans le métrage.
- Tinam (S.M)
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