Etrange festival (2024) (Jour 5) (Sayara)

Lundi 9 septembre

Grosse attente du festival, "Sayara" signe le grand retour du réalisateur Turc Can Evrenol dont le film "Baskin" avait laissé une certaine emprunte indélébile au travers de sa descente aux enfers cauchemardesque. Il s'était par la suite laissé tenter avec un essai plus que concluant au cinéma Lovecraftien au détour de "The Housewife", et il revient alors désormais avec un revenge (rape and revenge ?) movie féministe XXL plus que radical.

Adepte de sport e combat, "Can Evrenol" intègre alors dans Sayara une certaine viscéralité de la violence ainsi qu' un gout pour la chorégraphie martiale réaliste et...pour les os qui craquent ou encore les chaires qui se percent. Progressif dans sa montée en tension et jouant de la nuance et de l'ambiguïté quant à sa "justification" de la violence extrême, on se demandera parfois si tout cela n'est pas disproportionné tout en admettant que c'est assurément jouissif.

Si sous certains aspects ça peut sembler capillotracté et que la mise en situation prend son temps, Sayara fait sacrément du bien là où il passe et ne s'abstient absolument pas de livrer du gore assumé, et ce surtout lors de son final en apothéose devant lequel on ne peut que jubiler.

Can Evrenol est absolument un cinéaste à suivre.

– Tinam (S.M)

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