Je vais à Cracovie expérimenter la maison hantée horrifique la plus extrême d'Europe : Lost Souls Alley (Attraction)
Si vous allez dans le centre de Cracovie et que vous cherchez « Lost souls Alley » vous tomberez devant un grand bâtiment où la première chose que vous verrez est…un club de strip-tease ! Mais si vous empruntez la ruelle à côté et passez par la petite cour vous aurez une entrée sur la gauche.
Sous son allure dissimulée et presque clandestine, il s’agit ici de l’accès à la maison hantée la plus extrême d’Europe. C’est là où je vais me rendre le samedi 18 janvier pour tenter l’expérience.
Crée en 2013, cette attraction Polonaise intense se situe dans le sillon du controversé Mackamey Manor qui a traumatisé les USA durant de nombreuses années et continue à faire pleuvoir les polémiques et les rumeurs les plus folles.
Petit récap : Fondé en 1989 par un ancien militaire un peu trop fan d'Halloween et adepte du contrôle mental dénommé Russ McKamey, le Mackamey manor a connu plusieurs versions et de multiples ramifications. On sait que l’attraction a évolué sous différentes formes (et que pendant une période aucun safeword ne pouvait permettre de quitter l’attraction – pouvant d’ailleurs durant plusieurs dizaines d’heures – mais chose désormais rectifiée), et si le concept initial se définissait entre l’escape game et la maison hantée, des scénarios de kidnapping et de séquestrations pouvaient parfois émerger de versions alternatives (dans des lieux aussi improbables que la…maison familiale de Russ). Une constante revenait cependant toujours quoi qu’il en soit : les participants ressortaient traumatisés et se faisaient allégrement maltraités, électrocutés, molestés, humiliés et subissaient des services aussi variés que de la contrainte physique, des ingurgitations forcées d’aliments douteux, du waterboarding, des coups, des morsures, des griffures, de l’enfermement, de l’étranglement…ect. On un signe un contrat de 32 pages stimulants des possibilités d’arrachage de dents, de tatouages, de sévices sexuels…
Russ McKamey est ainsi accusé d’être un authentique sadique pervers qui utilise sa « maison de l’horreur » pour torturer légalement des gens et immortaliser ça en images. En effet, on évoque aussi un nombre incalculable d’heures vidéos enregistrées (avec ou sans l’accord des participants- officiellement ou officieusement ?) par ce dernier dont une partie « payante » que le spectateur voyeur peut consommer tel un film d’horreur authentique confusément perçu sous un prisme presque pornographique. Il paraitrait même que certaines de ces vidéos sont diffusées en live sur des rooms du darkweb.
Suite au buzz du Mackamey, la file d’attente pour les réservations avoisine les 27 000 personnes et des médias ainsi que même des procureurs se demandent comment – malgré les dérogations – cette attraction continue d’être légale dans les différents états qu’elle a investis.
Actuellement, difficile de savoir si Le Mackamey Manor est « pire » ou pas qu’avant, mais une chose est certaine : personne n’est jamais parvenu finir cette « maison de l’horreur » extrême et tous ont quitté l’attraction en cours malgré les 20.000 dollars supposément à la clés qui étaient proposés (mais probablement pour de faux - et quoi qu'il en soit ils ne ne le sont désormais plus) lors de l'attraction à une période.
Si les influences sont évidentes et qu’on ne peut certainement « pourrait jamais faire ça en France », Lost souls alley reste tout de même relativement plus raisonnable et plus soft que le Mackamey Manor qui semble culminer au sommet des attractions du genre (même si quelques maisons de l'horreur beaucoup moins connues et sourcées que j'ai documenté un peu il y a 15 ans sur mon article de l'ancien site Sadique-master semblent de sacrées concurrentes). Pour autant, nos amis Polonais ne cherchent pas à ménager leurs participants car bien que le L.S.A ne dur qu’entre 20 à 40 minutes en moyenne contre un minimum de 6 heures (et de nuit) pour la M.M et qu’il n’y a là ni décharge à signer ni batterie de tests poussés à faire avant, à vrai dire la conclusion en vient au même point : 100% des participants qui ont testé l’attraction n’on pas tenu jusqu’au bout.
Il y a cependant une nuance pour le L.S.A : les déserteurs (précision : déserter lorsqu'il n'y a pas les 20.000 euros - que personne n'a jamais gagné - du M.M en récompense c'est tout de même différent) qui se comptent au pourcentage de 100% sont les expérimentateurs de la « Red version » que les organisateurs eux-mêmes déconseillent strictement à TOUT LE MONDE. Des paliers intermédiaires existent cependant chez L.S.A et ceux-ci se définissent par des couleurs selon une jauge des 3 caractéristiques principaux : le fun, la peur et la douleur. Par ordre croissant il est possible de commencer doucement avec la rose (100% fun, 20% peur, 0% douleur) jusqu’à la verte, la jaune (que 80% des participants ont déjà quitté en cours) et…la fameuse et tant redoutée red version (0% fun, 100% peur, 100% douleur).
Les commentaires francophones ou anglophones évoquent presque absolument tous la version pink ou la green et les quelques uns qui se livrent sur la yellow restent particulièrement évasifs et concis en confessant ne pas en dire davantage pour garder la surprise. On peut tout de même déjà répertorier certaines expériences (essentiellement dans la green) telles que des griffures, des morsures, hématomes sur le corps, des étranglements, des capsules de faux médicaments ingérés de force, des enfermements dans un frigo, des enlèvements pour être séparé du groupe, et des coups de taser à basse fréquence. Les acteurs sont habités par leur rôle et les décors parait-il sacrément bien conçu; le tout sur des effets sonores et visuels effrayants un peu partout.
Il ne s'agit cependant là que des versions les plus abordables car presque aucun témoignage ne vient documenter la red version et nous ignorons tout de la durée approximative ou des sévices et traumatismes infligés dans celle-ci.
Alors, Lost souls alley, expérience horrifique divertissante un peu perturbante et bien flippante ou calvaire masochiste traumatique orchestré par des dégénérés ?
Quoi qu'il en soit, l'esthétique des acteurs se rapproche davantage de l'imagerie horrifique classique que de celle du Mackamey manor trés largement plus portée vers un univers séquestration snuff-movie.
Plus d'informations avec un nouvel article de report aprés ce séjour du 18 janvier 2025.
Et quelques retours de participants en guise de commentaires.
– Tinam (S.M)
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