TOP 20 - Les meilleurs films 2022 Sadique-master
Comme chaque année, le temps est venu du traditionel top 20 des meilleurs films selon Sadique-master. Afin d'inclure toutes œuvres susceptibles de vous intéresser nous élargissons légèrement la ligne habituelle pour garnir ce top de tout le meilleur du 7éme art annuel le plus déviant, piquant, subversif et irrévérencieux.
20 : Violent Night (Tomy Wirloka)
Synopsis : Le soir de Noël, quand un groupe de mercenaires entre par effraction sur la propriété d’une famille aisée qu’ils prennent en otage, ils vont devoir affronter un adversaire auquel ils ne s’attendaient pas : Le Père Noël est dans la place et il va leur montrer que ce bon vieux Saint Nicolas a plus d’un tour dans sa hotte.
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Ou comment briser en beauté les films familiaux traditionnels de Noel et leur moraline plombante.
19 : V/H/S 99 (Joseph Winter, Vanessa Winter, Flying Lotus)
Synopsis : Un groupe de punk zone dans un squat maudit. Un bizutage tourne mal. Un présentateur télé est contraint de participer à une version low cost de son émission. Une parodie d’American Pie tourne très, très mal. Deux documentaristes se retrouvent en enfer.
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Une continuité totalement plaisante de cette anthologie jusque là clairement qualitative qu'est les "V/H/S" avec mention très spéciale pour le segment bien gratiné de Flying Lotus.
18 : Bones And all (Luca Guadagnino)
Synopsis : Maren part à la recherche de sa mère et rencontre Lee, un adolescent à la dérive qui va l’embarquer dans un road trip enflammé sur les routes de l’Amérique profonde. Leur amour naissant sera-t-il suffisamment fort pour résister à leurs démons, leur passé et le regard d’une société qui les considère comme des monstres ?
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Love-story poétique avec une ambiance et un certain degré de violence.
17 : Pearl (Ti West)
Synopsis : Piégée dans la ferme isolée de sa famille, Pearl doit s'occuper de son père malade sous le regard autoritaire de sa mère dévote. Désireuse de mener une vie glamour comme elle l'a vu dans les films, Pearl voit ses ambitions limitées... ce qu'elle n'apprécie pas du tout !
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16 : La piedad (Eduardo Casanova)
Synopsis : Mateo aime le rose et sa mère Libertad. Mais un jour, dans ce monde à deux voix, on annonce à Mateo qu’il souffre d’un cancer.
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Curiosité étrange et malsaine versée dans le body horror et la monstruosité.
15 : Terrifier 2 (Damien Leone)
Synopsis: Après avoir été ressuscité par une entité sinistre, Art le Clown revient dans la ville de Miles County où il prend pour cible une adolescente et son jeune frère le soir d'Halloween.
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Le plaisir coupable gore de l'année.
ps : Avec "The Sadness" mais ce second fut déjà inscrit sur le top de l'an dernier lorsqu'il a été visionné.
14 : Influencer (Kurtis David Harder)
Synopsis : Sur ses réseaux sociaux, Madison donne l’impression de vivre le rêve de tous les aspirants voyageurs. En réalité, arrivée en Thaïlande, elle se sent plus seule que jamais. Sa rencontre avec la mystérieuse CW va tout changer. Vraiment, tout.
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Satire habile et cruelle aussi riche dans ses sujets que captivant dans sa narration.
13 : Sick of myself (Kristoffer Borgli)
Synopsis : Signe et Thomas forment un couple toxique qui dégénère lorsque Thomas accède à la célébrité. Signe décide alors de faire n’importe quoi pour se faire remarquer. Vraiment n’importe quoi…
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Portrait cinglant et démesuré de l'égocentrisme à son paroxysme. Cruel et pertinent.
12 : Good boy (Viljar Bøe)
Synopsis : Sigrid rencontre Christian sur une application de rencontre. Le charme agit, ils passent une première nuit ensemble à l’issue de laquelle Sigrid fait la connaissance de Frank, le chien de Christian. Problème : Frank est de toute évidence un homme déguisé en animal.
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Ou comment faire une antithèse de 50 nuances de Grey en y ajoutant de la bizarrerie.
11 : Destruction babies (Tetsuya Mariko)
Synopsis : Mitsuhama, port du Shikoku, sud le plus rural du Japon. Là vivent deux frères orphelins, Taira et Shota Ashiwara. L’aîné, Taira, est obsédé par l’idée de se battre. Un jour où il a été passé à tabac par un groupe, il rejoint Matsuyama, la grande ville la plus proche, à la recherche d’adversaires forts à qui se mesurer. Débute alors dans son sillage une escalade de violence.
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Dissection de la violence dans son naturalisme le plus complet. Radical et intelligent.
10 : Barbarian (Zach Cregger)
Synopsis : Se rendant à Détroit pour un entretien d'embauche, Tess se retrouve à louer un « Airbnb » le temps de son séjour. Mais lorsqu'elle arrive tard dans la nuit, elle découvre que la demeure est déjà occupée et qu’un homme étrange du nom de Keith y séjourne déjà... Malgré la gêne, elle décide résignée d'y passer la nuit, les hôtels des environs étant complets. Mais réveillée dans son sommeil par des sons mystérieux, Tess va s’embarquer malgré elle dans une série de découvertes terrifiantes...
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ENFIN de l'horreur pure à l'ancienne, généreuse, glauque et visuelle.
9 : X (Ti West)
Synopsis : Fin des années 70, une équipe de tournage investit une maison isolée du fin fond du Texas pour y réaliser un film X. À la tombée de la nuit, les propriétaires des lieux surprennent les cinéastes amateurs en plein acte. Le tournage vire brutalement au cauchemar.
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Ou ce qu'auraient dû être toutes les suites/remakes/reboot de Massacre à la tronçonneuse de ces dernières années avec, en plus, son lot de sujets intelligemment traités.
8 : Bowling saturne (Patricia Mazuy)
Synopsis : A la mort de leur père, Guillaume, policier ambitieux, offre en gérance le bowling dont il vient d'hériter à son demi-frère marginal, Armand. L'héritage est maudit et va plonger les deux hommes dans un gouffre de violence…
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Car le cinéma Français sait encore faire dans le glauque, le précis et le radical.
7 : La maison (Anissa Bonnefond)
Synopsis : Pour écrire son nouveau livre, Emma décide de se faire engager comme prostituée dans une maison close à Berlin.
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Moins glauque mais plus beau (entre lyrisme et réalisme), un autre exemple de la grande qualité du cinéma Français annuel.
6 : Nitram (Justine Kurzel)
Synopsis : En Australie dans le milieu des années 90, Nitram vit chez ses parents, où le temps s’écoule entre solitude et frustration. Alors qu'il propose ses services comme jardinier, il rencontre Helen, une héritière marginale qui vit seule avec ses animaux. Ensemble, ils se construisent une vie à part. Quand Helen disparaît tragiquement, la colère et la solitude de Nitram ressurgissent. Commence alors une longue descente qui va le mener au pire.
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Biopic glaçant, pudique et percutant comme seul Justine Kurzel sait le faire.
5: Holy Spider (Les nuits de Mashhad) (Ali Abbasi)
Synopsis : Iran 2001, une journaliste de Téhéran plonge dans les faubourgs les plus mal famés de la ville sainte de Mashhad pour enquêter sur une série de féminicides. Elle va s’apercevoir rapidement que les autorités locales ne sont pas pressées de voir l’affaire résolue. Ces crimes seraient l’œuvre d’un seul homme, qui prétend purifier la ville de ses péchés, en s’attaquant la nuit aux prostituées.
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Au delà de la sombre virée dans la nuit glauque de Téhéran, "Holy spider" foudroie avec une véritable justesse - un jusqu'au boutisme frappant - et propose un cinéma résolument transgressif.
4 : Dinner in America (Adam Rehmeier)
Synopsis : Un rocker punk et une jeune femme obsédée par son groupe de musique favori tombent amoureux de façon inattendue. Ils partent ensemble pour un voyage épique à travers les banlieues du Midwest américain, laissées à l'abandon.
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La love story subversive, punk et radicale que l'on attendait depuis des années.
Le feelgood movie d'Adam Remheier qui continue à pondre d'inclassables, de curieuses et de brillantes antithèses de son ultra-violent "The bunny game".
3 : Earwig (Lucile Hadzihalilovic)
Synopsis : Dans une demeure isolée, à l’abri des grondements d’une Europe hantée par la guerre, Albert s’occupe de Mia, une fillette aux dents de glace, assignée à résidence. Régulièrement, le téléphone sonne et le Maître s’enquiert du bien-être de Mia. Jusqu’au jour où il ordonne à Albert de préparer la fillette au départ…
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Après nous avoir déjà habitué à un cinéma singulier des plus captivants, Lucile Hadzihalilovic se surpasse et nous livre une œuvre cauchemardesque, envoutante et cryptique d'une beauté subjuguante où chaque plan s'apparente à un tableau.
2 : Speak no evil (Ne dis rien) (Christian Tafdrup)
Synopsis : En vacances en Toscane, une famille danoise se lie d’amitié avec une famille néerlandaise, qui quelques mois plus tard les invite à passer un week-end chez eux. Mais ce séjour idyllique où se rencontrent la discrétion et l’extraversion va virer au cauchemar.
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"Speak no evil" ou le film post-Hanneke qu'on avait pas vu venir et qui nous envoie une énorme gifle au visage avec un final des plus radicaux qui s'amorce comme l'apothéose d'une continuité logique et cruelle.
1: Dealer (Jeroen Perceval)
Synopsis : Johnny 14 ans, deale pour Luca, caïd intraitable. Il rêve d'une vie meilleure, loin de la drogue et des institutions pour mineurs. Il trouve espoir auprès d'un de ses clients, Antony, acteur de renommée internationale, qui est comme un père de substitution. Les deux tentent de donner une nouvelle direction à leur vie qui semble vouée à une impossible rédemption…
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Pure descente aux enfers, "Dealer" terrasse avec une puissance et un nihilisme rare, le tout porté par une mise en scéne abyssale.
La claque de l'année. Un choc total.
Mention spéciale pour "La nuit du 12" de Dominik Moll qui peut largement figurer dans ce top mais qui reste un peu trop éloigné de la ligne éditoriale Sadique-master, même élargie.
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